THE DEAD DAISIES live à Paris: la galerie

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RIVAL SONS live à Paris (L’Olympia, le 27 octobre 2023) – Avec LA Edwards

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Après m’être présenté 24 heures plus tôt pour le concert de ce soir (voir le report du concert de Sortilège au Bataclan), je reviens le bon jour pour assister – enfin – au concert de Rival Sons à l’Olympia. Mettons les choses au clair dès maintenant: la sécurité de l’Olympia, si elle reste courtoise et professionnelle, c’est du grand art dans le n’importe quoi… Ces derniers temps, les photographes sont accompagnés vers la sortie après les 3 premiers titres sauf s’ils ont une place. Mais ce soir, arrivés à la salle, les photographes ont l’agréable surprise de découvrir que, pour une fois dans ce lieu mythique, ils pourront shooter tout au long du concert. Deux groupes de dix, deux titres par groupe puis vous allez où vous voulez. C’est affiché à l’accueil et cela nous est confirmé par la manageure de Rival Sons tête d’affiche de ce soir. Seulement… Le groupe 1 peut shooter seulement 2 titres de la première partie, LA Edwards, avant de se faire éjecter par la sécu (on nous avait pourtant dit pouvoir shooter tout le set…) et se retrouve parqué à côté de la scène. Pas de second groupe de photographes pour la première partie… Ceux d’entre nous qui sont allés – espéraient en tout cas – prendre une bière ou aux toilettes sont rappelés par la sécu et concentrés dans un mini camp à coté de la scène. Stalag indiqué par une lampe torche par un autre agent… Avec un des mes collègues et amis, nous trouvons refuge dans le sas. Un des agents de sécu nous y retrouve, nous explique que nous sommes deux groupes de 10 photographes et que chacun, sauf si invité, sera raccompagné à la sortie après ses deux titres. « Euh, mais, le management nous a dit et confirmé et c’est écrit à l’entrée qu’on pouvait photographier tout le concert de la salle… » « Mais non, on n’a pas eu ces consignes. » Nous demandons si nous pouvons aller aux toilettes (!) et, OK, mais, il nous y accompagne. On est en taule ou quoi? On fait des prélèvement urinaires pour recherche de came? « On se retrouve dans 10 minutes dans le sas pour le briefing ». OK. Là, ce sont 20 photographes qui entendent les mêmes consignes. Rock Hard, My Rock, le Parisien, webzines, tout le monde réagit en expliquant que, à l’entrée, il est bien stipulé qu’on peut tout shooter. Quelqu’un envoie un SMS à la manageure pour lui expliquer la situation. Vérification de l’agent auprès de son responsable… (…) re… La manageure de Rival Sons passe devant nous et nous confirme que, oui, on peut tout photographier, d’où on veut, balcon inclus. l’agent de sécu n’a pas la même version: « OK, vous pouvez photographier tout le concert depuis le fond du hall » Hein? Vous allez vous mettre d’accord, bordel? Qui décide, le groupe ou la salle? Nous entrons dans le pit photo, et là, l’agent revient pour nous informer, bon et grand seigneur, que, oui, « vous pouvez photographier tout le concert d’où vous voulez ». Enfin! Oui, mais, après les deux titres, devine quoi? trois ou quatre d’entre nous nous rendons au balcon et là… « Non, les photographes vous ne rentrez pas »… Mais, mais, mais… Re vérification d’un autre agent de sécu (pas la sécu du public mais la sécu de la salle, va comprendre) qui revérifie avec son boss et… « Tout le concert? Même du balcon? Ok, c’est bon, vous pouvez y aller ». Alors, je ne suis pas dans le secret de l’orga des concerts, mais j’imagine qu’il y a un briefing avec les acteurs principaux, dont les représentants de la salle, de la prod et, peut être, éventuellement, possiblement mais c’est pas sûr, du groupe qui doit, possiblement peut-être donner ses instructions. Alors, merci à la sécurité de l’Olympia de nous avoir pourri un bon tiers du concert, d’autant plus nous qui nous chargeons de la photo et de la rédaction des reports. Ok, c’est écrit, pouvons nous maintenant parler du concert de ce soir?

LA Edwards live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Je serai bref sur la prestation de LA Edwards qui pratique un rock plus que teinté de country. Pendant 45′ les Américains donnent un set dont la musique ne me semble appropriée ni pour la tête d’affiche ni pour le public français. Trop « country western », trop club américain, et pas assez « chauffeur de salle » pour le groupe de rock bluesy enlevé qui assure la tête d’affiche. Les 45′ me semblent longues, d’autant plus en étant coincé dans le sas. La formation ne présente à mes oreilles que peu d’intérêt.

LA Edwards live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Le changement de plateaux se fait rapidement et, là encore, les informations sont contradictoires. On nous annonce, à l’accueil, l’arrivée de Rival Sons à 21h15, le running annonçait 21h, heure à laquelle le public commence à faire entendre sa voix.

Rival Sons live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Quelques instants plus tard, la salle est plongée dans le noir et les enfants rivaux investissent la scène. Tous les regards se portent vers Scott Holiday (guitares), sa moustache, ses lunettes et son chapeau et Jay Buchanan, le chanteur aux pieds nus tout de rouge vêtu. Dave Beste (basse) se meut discrètement, avec son éternelle casquette vissée sur la tête, tandis que, derrière sa batterie juchée sur une belle estrade, Michael Miley frappe avec sourire et assurance.

Rival Sons live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Parus à quelques mois d’écart, il n’est guère étonnant que Rival Sons axe sa setlist sur Darkfighter et Lightbringer dont 7 titres seront joués en tout. L’accueil du public, dès les premières notes de Mirrors est chaud et la température va monter en intensité tout au long de ces deux heures… Jay Buchanan est très en voix ce soir. Le hard rock bluesy teinté de soul fait des merveilles tout au long des Do your worst, Electric man, Rapture

Rival Sons live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Le groupe semble ne vouloir laisser aucun temps mort jusqu’à ce solo de batterie comme on n’en fait plus qui permet aux autres musiciens, après Open my eyes, d’aller reprendre quelques forces. Un solo magistral, varié et superbement mis en lumières.

Rival Sons live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Le groupe reprend avec un Sweet life soutenu comme jamais par un public déjà conquis malgré le manque de communication de Buchanan qui conclu d’un simple « Merci, c’est très gentil ». S’il était resté jusque là discret, le chanteur se lance dans une émouvante explication pour présenter Pressure and time: « c’est un titre que nous n’avons pas mis dans notre setlist pendant longtemps » et lance un message optimiste à tous ceux qui vont mal: « Vous n’êtes pas seuls, nous sommes là, avec vous! » puis c’est un temps plus posé qui monte en intensité, Jay invitant le public à participer sur la fin du titre, fin sur laquelle il s’arrache les cordes vocales avant d’entamer un superbe Jordan.

Rival Sons live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Le groupe se lance dans des séances d’impro à l’ancienne, Scott Holiday sortant moulte guitares, simple et double manches, offrant au public solo électrique (sur Face the light) et acoustique (Shooting stars) avant que le groupe ne termine sur un superbe triplé composé de Too bad, Mosaic et d’un Keep on swinging qui retourne l’Olympia de fond en comble. Personne ne reste sans se dandiner sur cette fin de concert dont on ne pourrait qu’espérer qu’il s’étende sans fin. Royal Sons nous a ce soir offert un show magistral de bout en bout. Bravo et merci !

Rival Sons live @Paris Olympia, le 27 oct 2023

Merci à Valentin Gilet d’avoir rendu ce report possible

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SORTILEGE live à Paris (avec Sonata Arctica et Stratovarius) : Le Bataclan, 26 octobre 2023

Note au lecteur: ce live report ne propose exceptionnellement aucune photo. La raison en est expliquée ci dessous.

C’est avec un plaisir non feint que je me rends ce soir, depuis Orléans, à Paris et me présente tranquillement à l’entrée de l’Olympia pour récupérer mon pass photo. C’est un regard interloqué de la personne à l’accueil que je reçoit, qui appelle quelqu’un et me demande: « vous êtes sûr qu’on vous attend? Etonnant, un magazine metal pour le concert de Sofiane Pamart…. » Euh, non, je viens voir Rival Sons… Et, moi qui suis ponctuel, je prends conscience que je n’ai que… 24h d’avance! Je me suis trompé de salle parfois, de jour, jamais!

Ok, retour à Austerlitz ou… « Coucou Sabrina, c’est un appel purement et totalement intéressé… Tu aurais une invit’ en rab pour Sortilège, ce soir? Me suis planté de date ». Vérification auprès de sa collègue qui est à la salle mais pas de pass photo possible ce soir… Normal en demandant alors que le concert a déjà débuté et que je n’ai fait aucune demande officielle. Moins de 5′ plus tard, je file donc au Bataclan pour assister à cette soirée imprévue. Imprévue car… Il y a eu quelques couacs préalables à ce concert. Déjà, aucune annonce de faite dans le plus important magazine metal dans les mois précédents le concert. Ce n’est qu’à peine 10 jours avant que je le découvre comme tant d’autres via une campagne sur les réseaux sociaux. Ensuite, l’affiche elle même prête à confusion: le nom de Sortilège est en bas, donc, logiquement, c’est le groupe d’ouverture. Les noms de Stratovarius et de Sonata Arctica eux, sont en haut. Têtes d’affiches logiques d’autant plus que la tournée s’intitule « Nordic Power Metal Titans »… Or, nous le découvrirons dès la publication du running order, c’est Sortilège qui est, ce soir, la tête d’affiche. Mais une grande partie du public est venue pour les scandinaves, ce qui va se voir assez tôt.

J’arrive au Bataclan après la prestation de Sonata Arctica et ne peux donc rien en dire. Stratovarius termine d’installer son matériel, les techniciens effectue les derniers réglages et le concert débute avec quelques minutes de retard. La salle est presque complète – sans doute la communication trop tardive en est elle la cause – et se frayer un chemin nécessite quelque peu de coude.

La salle est plongée dans le noir avec une dizaine de minutes de retard et la scène se drape d’un rideau de lumière bleue. Les musiciens montent sur scène l’un après l’autre sous les acclamations du public, visiblement déjà acquis à sa cause. Il lui faut d’ailleurs peu de temps pour se faire entendre et participer à Survive, titre d’ouverture suivi d’un magistral Eagleheart. Puis Timo Kotipelto prend la parole pour introduire le titre suivant qui « a une résonance particulière de nos jours » et lance ainsi World en fire qui enflamme le public.

Les musiciens sont appliqués et concentrés, assez peu mobiles même sur cette scène réduite – la batterie de Sortilège est déjà installée, bien que caché par un drap noir, au centre de la scène, entourée de celle de Rolf Pilve et des claviers de Jens Johansson. Timo entraine le public avec le groupe, l’invitant régulièrement à chanter et taper dans ses mains. Public qui ne se fait pas prier, de la fosse aux gradins et qui exprime toute sa joie de participer à Paradise (« Tonight, we are in heavy metal paradise! ») et de découvrir en live un titre du dernier album, un peu long », Frozen in time qui, pourtant, passe comme une lettre à la poste sans temps morts. La nature faisant bien les choses, Timo annonce enfin que « certains d’entre vous ont sans doute remarqué que ce soir, ce n’est pas notre bassiste habituel qui joue avec nous. Lauri (Porra) vient de devenir père il y a une semaine et demie » – qui se voit remplacé au pied levé par Jari Litmanen, ex guitariste de Sonata Arctica – introduction idéale à un superbe Father time.

Après Black diamond, Timo annonce « il nous reste 2 chansons à vous jouer » et le public clame sa frustration… « Vous voudriez qu’on joue plus longtemps, nous aussi… Mais… Il y a un autre groupe qui joue après nous » continue-t-il sur un ton quelque peu frustré. On peut le comprendre. Cependant, terminer avec les incontournables Unbreakable et Hunting high and low fait sauter le public, deux titres qui viennent clore un concert dont ma seule frustration, en dehors d’un temps de jeu trop court – 55′ – est le peu de mobilité des musicien. Le reste fut impeccable, de l’interprétation à la mise en lumières.

Depuis sa reformation, sa déformation et son retour avec pour seul maitre à bord le chanteur Christian Augustin, dit Zouille, Sortilège cherche à imposer de nouveau son heavy metal 80’s. Avec deux albums de cette formation au compteur – Bruno Ramos et Olivier Spitzer aux guitares, Sébastien Bonnet à la basse et Clément Rouxel à la batterie qui ont enregistré Phoenix en 2021 et le plus récent Apocalypso en 2023 – la formation a de la matière à présenter au public. C’est tout le groupe, sauf Zouille, qui monte sur scène accompagné de quelques roadies pour installer le matériel le plus rapidement possible – des amplis à l’image de la pochette du dernier album, un gigantesque backdrop… Le couvre feu, en semaine à Paris, est désormais strict: plus de musique dès 22h30. Alors Sortilège s’active et n’attend guère avant de démarrer son set à 21h35.

Dès Amazone, on sent un groupe au taquet, Olivier Spitzer sautant et allant chercher le public, Bruno Ramos venant le narguer. Zouille s’impose comme le patron et est particulièrement en voix. Une maitrise impressionnante pour un vocaliste de 66 ans, et il ne montrera aucun signe de faiblesse ou de fatigue tout au long du set. Un second classique met tous les fans d’accord. Civilisation perdue permet au public de donner de la voix avant que Zouille ne rappelle que « ça fait 40 ans qu’on n’a pas joué au Bataclan. La dernière fois, c’était en première partie de Def Leppard! » Instant émotion avant de présenter Le sacre du sorcier, premier des 5 extraits du dernier album et le titre passe très bien le cap de la scène avec ses jets de fumée. Mais quelque chose ne va pas…

Sortilège ne s’en rend pas forcément compte depuis la scène, mais le public déserte petit à petit le balcon et la fosse… Ce public qui était à fond derrière Stratovarius semble moins attiré par le heavy metal chanté en français de Sortilège… Mais le public qui est présent est connaisseur et soutien les Parisiens, reprenant le refrain de Chasse le dragon sans hésiter. Puis Zouille l’incite à s’éclater: « Il n’y a qu’une heure de spectacle, il faut vous défouler! Voici Poséidon! » autre nouveauté suivi de près par le très oriental derrière les portes de Babylone.

Sortilège nous offre ensuite une pluie de classiques avec D’ailleurs, toujours aussi efficace et Délire d’un fou « un titre particulièrement d’actualité avec tous ces fous qui nous gouvernent ». Puis ce sont deux morceaux sanglant qui arrivent: Vampire tout d’abord puis, dixit Zouille, « un personnage qui m’a toujours fasciné; Il est un peu sourd, il faut l’appeler fort : Attila! » et voici que notre Bubu national – Stéphane Buriez, leader de Loudblast – vient taper le grognement avec Zouille.

Il n’y a guère de temps pour discuter, et le concert se termine avec Phoenix, un des deux inédits de l’album éponyme – Messager et l’incontournable Sortilège, repris en chœur par le public. Zouille invite tout le monde à se rapprocher de la scène pour la désormais incontournable photo de famille et le show prend fin. Ce soir, Sortilège a justifié sa place en tête d’affiche en offrant un concert énergique et sans fioriture, même si cette position a pu en surprendre certains, expliquant la désertion d’une partie du public. Ceux qui sont restés en ont eu plein les yeux et les oreilles. Une très belle soirée.

Mille fois merci à Sabrina « plus réactive que moi tu meurs » Cohen Aiello et Veryshow d’avori rendu ce report possible.

Ayron JONES live à Paris le 19 octobre 2023

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New Morning, La Cigale, Longchamps, et ce soir l’Élysée Montmartre… Sans compter les autres concerts qu’il a pu donner en France depuis la réouverture des frontières… C’est dire si, chez nous Ayron JONES a le vent en poupe – notre pays est d’ailleurs son second marché, après les USA. La première fois que j’ai discuté avec lui, pour la promo de son précédent album en 2019, le jeune prodige américain de Seattle me disait n’avoir encore jamais joué à l’étranger. Depuis, en tout cas en France, il se rattrape. Sans pour autant être omni présent, et pourtant, on circule facilement ce soir dans cet Élysée Montmartre qui est aux trois quarts rempli. Les quelques 900 personnes présentes vont toutefois en profiter pleinement.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Those Damn Crows ouvre le bal. Le quatuor propose un heavy rock racé qui fait rapidement mouche. Le vocaliste Shane Greenhall, comme ses compagnons d’ailleurs, se montre rapidement à l’aise avec le public, communiquant aisément. Il présente d’ailleurs rapidement le groupe nous permettant de découvrir que la formation est galloise.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Il annonce que Those Damn Crows a récemment sorti un album (leur troisième, Inhale/exhale) qui s’est classé n°3 au Royaume-Uni. « Mais il est allé nulle part en France… f**k all!« , déclare-t-il, ce qui fait bien marrer le public, très réceptif. Le chanteur s’installe alors derrière ses claviers pour interpréter Blink of an eye, ballade qui se fait plus rock. C’est le moment calme puisque suit une autre power ballad qui voit Shane s’emparer d’une guitare.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Go get it marque le retour aux affaires sérieuses. Speed et énervé, le titre se termine avec un appel du chanteur, un très familier « Scream for me Paris« . Le set se termine avec Rock n roll ain’t dead, titre rock aux accents poppy qui permettent au public de reprendre facilement des oh oh oh et de perdre de vue Shane qui descend de scène et traverse tout le parterre de l’Élysée Montmartre pour trouver refuge au balcon d’où il domine le public. Pour une première visite, elle est plutôt réussie. De l’énergie, du rock du sentiment… tous les ingrédients que l’on attend d’un groupe pour s’amuser. A suivre.

Those Damn Crows live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Pendant le changement de plateaux, un petit tour au merch s’impose. Mais il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Deux modèles de casquettes et trois T-shirts, dont un exclusif pour la France avec le nom d’Aron Jones en Bleu blanc rouge, mais un simple recto… De plus, le règlement ne se fait qu’en espèces… Ceux qui n’ont pas de cash sur eux ne peuvent que faire demi tour – toute sortie étant définitive – ce qui représente sans doute un manque à gagner pour le groupe…

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

A peine les musiciens arrivent-ils sur scène que le public se fait connaitre. Et voici que Mister Jones attrape sa guitare mais… Il s’approche du micro et annonce « on prévoit des choses, mais il y a toujours un truc qui va de travers… Je ne trouve pas ma lanière de guitare… » Bob Lovelace, son bassiste pile électrique en profite pour jeter quelques médiators au public. L’incident résolu, le concert peut commencer. Les premiers accords de Boys from the puget sound marquent le début des… non, pas des hostilités mais des problèmes de son… Quelque chose ne va pas et tracasse Ayron dont les retours ne fonctionnent apparemment pas comme il le souhaite. Dès la fin du titre, il se penche sur son pédalier, sous le regard attentif de ses complices et se relève pour lancer Emily.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

On two feet I stand est le premier extrait de son nouvel album, Chronicles of the kid que le public présent semble déjà avoir adopté, rapidement suivi d’une autre nouveauté, le dynamique « Filthy ». Casquette et chapeau vissés sur la tête (l’enfer pour voir les yeux des musiciens, encore plus difficile pour le photographier…), le quatuor se montre rapidement en forme, dont un Bob Lovelace intenable, véritable anguille qui se glisse partout et prend des poses improbables. Le nouveau guitariste, Patrick Rieflin, en réalité remplaçant de Matthew Jaquette, indisponible, n’est pas en reste bien qu’ayant une attitude plus sobre et concentrée.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Supercharged voit Ayron s’imposer – et imposer sa musculature – au public avant de s’adresser à lui: « Comment ça va? Moi, ça va, c’est bon d’être de retour dans sa maison loin de sa maison. J’adore Paris! » et attaque le calme Take me home repris à la fin en chœur par le public seulement accompagné du rythme de la grosse caisse de l’imposant nouveau batteur Malachi Johnson, tandis qu’Ayron s’éloigne du micro pour chanter avec la foule. La puissance de cette voix qui résonne jusqu’au fond de la salle!

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

My America le voit d’ailleurs hurler sa rage à s’en arracher les cordes vocales avant de revenir, après The title et Strawman à un peu de douceur avec My love remains, ballade pour ses parents qu’il n’a jamais vraiment connus. Elle est là, la grande force d’Ayron Jones qui ne se cantonne pas à un seul genre musical mais propose du rock sous toutes ses formes, alliant le funk au metal en passant par le blues, la soul ou le grunge. Et le temps passe vite, très vite.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Baptized in muddy waters, Free, l’énervé Blood in the water précèdent le feu d’artifices Take me away, titre qui débute calmement avant de monter en puissance et devenir carrément explosif sur la fin. Le public présent accompagne Ayron et ses musiciens avec ferveur tandis que ces derniers quittent la scène avant de revenir pour un unique rappel.

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Malgré les difficultés de départ, Ayron Jones, le groupe, a ce soir donné un concert rock « à l’ancienne », direct et sans fioritures. le public quitte l’Élysée Montmartre tout sourires, avec la certitude d’avoir assisté à un moment rare. Petit à petit, l’Américain creuse le sillon et nous attendons avec impatience son retour en France en 2024. Très belle soirée!

Ayron JONES live@Paris, Elysée Montmartre, 19oct23

Merci à Olivier Garnier et Gérard Drouot Productions d’avoir rendu ce report possible.

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SOEN live à Paris: Élysée Montmartre, le 15 octobre 2023 (avec Terra et Molybaron)

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Difficile choix qu’un concert parisien en ce 15 octobre, entre Larkin Poe à l’Olympia, Pain et Ensiferum à la Machine du Moulin Rouge et Soen à l’Elsée Montmartre… Ce sera Soen, d’autant plus que je découvre tardivement que les Suédois sont accompagnés sur cette tournée par Molybaron – que j’avais malheureusement ratés au Hellfest 2022 – et les Italiens de Terra que je découvre aujourd’hui.

Avec un tel choix, il n’est guère étonnant que l’Elysée Montmartre n’affiche pas complet ce soir -d’autant plus que, au delà des concerts, un certain quart de finale attire du monde… Et pourtant, l’affiche est aussi prometteuse que variée.

Terra live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

A 19h15, Terra investit la scène. Au centre, la batterie est entourée de deux toms devant lesquels son disposés des micros. Une intro atmosphérique accompagnent chacun des musicien qui se met en place puis le groupe attaque avec une intro frappée. Les peaux, rien que les peaux, donnent le ton: un univers tribal. Puis retentissent guitares et basse.

Terra live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Le batteur est également le chanteur du groupe. Son chant m’évoque parfois Peter Gabriel mais il est parfois – souvent – presque faux. Dommage parce que la musique cherche l’originalité avec l’apport de flutes, djembé qui viennent compléter les autres percussions.

Terra live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Terra propose donc une musique écolo, tribale avec quelques fulgurances heavy. Avant de conclure, le chanteur, tout sourire, lance un « Give me a scream for Molybaron! » que lui donne volontiers le public, suivi d’un « Give me a scream for Soen! » qui reçoit un écho plus grand encore. Le set se termine au rythme des percussions tribales qui reçoivent une ovation du public.

Terra live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Quelques minutes suffisent pour changer le plateau. Molybaron semble ce soir très attendu par un public impatient. D’autant que, ce soir, le public parisien va faire connaissance avec Florian Soum qui remplace le démissionnaire Steve André qui avait pourtant participé aux tous débuts du groupe. Les plus assidus des fans savent déjà ce dont est capable Florian qui a enregistré Something ominious, le dernier album en date de Molybaron. Mais que donne-t-il scéniquement?

Molybaron live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

C’est simple… Dès son arrivée sur les planches, Molybaron prend le public à la gorge. Le nouveau venu s’impose avec force, allant chercher le public, le dominant du haut des plateformes en devant de scène. Gary Kelly, chanteur guitariste fondateur du groupe, est très en voix. Et il en veut. Et la rythmique n’est pas en reste: Sébastien de Saint-Angel fait ronfler sa basse et affiche une complicité de tous les instants avec Florian tandis que, derrière ses fûts, Camille Greneron martèle comme un diable avec une précision redoutable.

Molybaron live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Le groupe est à l’unisson, Gary communiquant aisément avec le public, dans un français très limité au début précisant qu’il a atteint les limite de sa maitrise du français… Dommage pour quelqu’un qui réside dans le pays de Voltaire, mais le public le suit. Après Breakdown, par exemple, il précise « qu’il s’agit du 19ème concert de la tournée. Notre boulot principal, c’est de chauffer cette scène pour le mythique Soen. Est-ce que vous êtes chauds? Voici Lucifer! »

Molybaron live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Le concert se termine avec Vampires, titre après lequel Gary remercie « Terra ainsi que les gars au son et aux lights », et Incognito, titre qui ne convient pas au stand de merch du groupe, les musiciens passant tout le concert de Soen à signer disques et CD et se faire prendre en photo avec les fans. Superbe concert d’un groupe qui doit franchir un nouveau cap!

Molybaron live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

La batterie de Martin Lopez est installée côté jardin – à gauche de la scène vue du public, donc – une estrade de l’autre côté avec de discrets claviers. Soen arrive sous une ovation du public et attaque son set avec Sincere. incontestablement, la scène de L’Élysée Montmartre convient mieux aux Suédois que celle de la Maroquinerie où le groupe est passé en septembre 2022. Ce soir, les musiciens sont à leur aise et offre un concert exemplaire de bout en bout.

Soen live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Si Molybaron fut brut de décoffrage, Soen propose un concert d’une élégance et d’un raffinement sans pareil. Deux termes sans doute étonnants pour un groupe de metal mais qui sont particulièrement adapté sce soir. Joel Ekelhöf est vêtu d’une veste de smoking, se déplace avec douceur et tranquillité, tout en allant chercher le public, toujours avec sourire et bienveillance.

Soen live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Il n’a pas à chercher bien loin puisque dès le second morceau, Martyrs, il incite le public à sauter avec lui. Puis la setlist se déroule sans temps mort ni accroc, faisant naturellement la part belle au dernier album en date, ravissant le millier de personnes présentes ce soir.

Soen live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Non seulement la setlist est elle impeccable, mais également le light show, chaleureux et plein d’effets guerriers ou romantiques. Les chansons sont aussi joliment mises en lumière qu’en son, lui aussi excellent.

Joel communique facilement avec le public et apporte une précision après Unbreakable, nouveau titre déjà dans le coeur des fans qui le reprennent en chœur : « cette chanson vient d’être bannie en Iran. Alors, on sait qu’on fait quelque chose de bien. Liberté pour les femmes! » avant d’enchainer avec Deceiver. Ce n’est pas la seule fois que Joel intervient sur un sujet iranien, d’ailleurs puisqu’il dédie Illusion à Masha Amini, cette jeune étudiante assassinée par la police iranienne pour avoir « mal » porté le voile…

Soen live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Modesty et Lotus viennent clore cette première partie du concert avant que Soen ne revienne pour le rappel. Ce dernier débute avec Antagonist suivi d’un titre choisi par le public. Le « vote » désigne Lunacy comme vainqueur de la soirée qui se conclue avec le pas si violent Violence.

Soen live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Si Soen luttait contre la chaleur au Hellfest (cf. interview à venir), le groupe a ce soir, en salle, été exemplaire, simple et direct à la fois. Soen a offert un très beau concert à son public qui quitte l’Élysée Montmartre le sourire aux lèvres. Une très belle soirée, merci!

Soen live@Paris, Elysée Montmartre 15 oct 23

Merci à Olivier Garnier d’avoir rendu ce live report possible

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ROBERT JON & THE WRECK live à Talcy (41), le 28 septembre 2023

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La camionnette du groupe ayant dû subir des réparations après qu’une vitre ait été cassée, Robert Jon & The Wreck n’a pu quitter l’Angleterre à temps pour honorer son concert à Le Thor le 27 septembre. C’est donc le lendemain, 28, que nous retrouvons le plus sudistes des groupes californiens au Quai’Son de Talcy. Et plus précisément, à Morée. Euh… Le Thor? Talcy? Morée? C’est où tout ça?

La route de Morée à Talcy (41)

Talcy est un petit village du Loir et Cher (41) situé entre Orléans (45′ de route) et Blois (30′). Un joli château médiéval, un vieux moulin en bois, un restau sympa, tout est réuni pour une visite touristique agréable.

Le Quai’Son

Morée est un village de la commune. Là se trouve la salle appelée le Quai’Son. une vielle bâtisse retapée et transformée en salle de concerts, une cour, quelques habitations autour… Si tu ne connais pas les lieux, tu passes devant sans le savoir et tu cherches. Ne seraient-ce les drapeaux qui flottent, les barnums dressés, la barrière filtrant ce qui pourraient être des entrées, si tu te paumes, tu rentres chez toi. Et trouver un habitant pour lui demander son chemin, c’est une autre histoire – j’en ai compté 2!

le Quai’Son

Pourtant, c’est bien ici que RJTW a posé ses flight cases et est en train de finaliser son sound check lorsque j’arrive sur place. Et ma surprise est de taille: la salle d’une capacité d’environ 250 personnes dispose d’une scène assez vaste – les 5 musiciens y seront à l’aise et pourront s’y mouvoir tranquillement – et dotée de lights en nombre et d’une mezzanine normalement non accessible au public.

Le Quai’Son

La vingtaine de bénévoles de l’association Red Daff s’active pour finaliser l’installation des barnums où le public pourra se restaurer et étancher sa soif. Et, chance, ce soir, alors que l’automne a officiellement débuté une semaine plus tôt: la météo est plus que clémente et il fait bon discuter et trainer à l’extérieur.

Le stand de merch attire les fans, mais pas encore autant sans doute que d’ici la fin du concert. Un public de connaisseurs vient compléter sa collection de CD ou de vinyles. Et il y en a pour tout le monde!

Pour le moment, cependant, entrons dans la salle… Il est 21h lorsque RJTW monte sur scène et lance le concert avec Pain no more. Si les gars peuvent sembler quelque peu déstabilisés par le lieu, on entre très rapidement dans le vif du sujet. Et l’esprit du rock’n’roll est omni présent ce soir. Ce n’est pas un accident si RJTW vient chercher son public dans des coins isolés. Une salle blindée et un public (il y a même un couple venu de la Meuse ce soir!) multi générationnel – bien que la moyenne d’âge soit plus proche de l’après retraite que de l’avant – un groupe au taquet… transforment vite cette soirée en concert exceptionnel.

Robert Jon And The Wreck, Talcy, 28 septembre 2023

Robert Jon & The wreck n’a certes pas de « hit » à son compteur, mais ses morceaux sont tels que la communion avec le public est immédiate. L’échange d’énergies positives se ressent tout au long de ce concert qui entre rapidement dans mon top de l’année. C’est simple: amateur de rock, de guitare, de voix chaleureuse, d’esprit vintage, tu ne peux qu’être emporté par le flot de générosité.

Robert Jon And The Wreck, Talcy, 28 septembre 2023

RJTW nous replonge dans cet univers 70’s où la musique dépassait les étiquettes, où un guitariste éblouissait son auditoire non par des poses convenues mais par une maitrise de la création de sons et l’offrande de notes qui vont droit aux tripes et au cœur. C’est exactement ce qu’a pu proposer ce soir Henri James, exceptionnel guitariste lead au toucher unique, à chacune de ses intervention. Si c’est son nom qu’on lit en premier, jamais Robert Jon ne s’impose, laissant, cédant même, volontiers sa place à chacun de ses compagnons de route et de scène.

Robert Jon And The Wreck, Talcy, 28 septembre 2023

Car oui, on a ici affaire à une entité plus qu’un groupe. Si l’espace scénique est réduit, aucun musicien n’est en retrait. Et chacun a son moment, son instant de communion avec le public, véritable sixième membre de ce concert, un public qui scande son approbation et en réclame plus, certaine se retrouvant même à danser sur le bar de la salle!

Robert Jon And The Wreck, Talcy, 28 septembre 2023

Robert Jon & The Wreck a ce soir été majestueux plaçant définitivement sur ma carte le village de Talcy, le bourg de Morée et la salle Le Quai’Son – ce concert trouvant sa place sur mon podium 2023. Tout fut réuni pour faire de ce concert un moment d’exception. mission accomplie, alors: merci, Messieurs!

Robert Jon And The Wreck, Talcy, 28 septembre 2023

Merci à Olivier Garnier d’avoir rendu ce report possible, à Fab et toute les bénévoles de l’association Red Daff pour l’accueil et la bonne humeur – si vous êtes toujours dans cette forme, mes prochaines venues sont prometteuses!

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ROBERT JON & THE WRECK live à Talcy: la galerie

Retrouvez ici le live report complet du concert de Talcy

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