SYR DARIA: Dark carousel

France, Heavy/Thrash (M&o, 2025)

Il y a en France des groupes qui se font, souvent bien involontairement, bien trop rares. Syr Daria fait partie de ces formations qu’on voudrait bien voir et entendre plus fréquemment. J’avais découvert le groupe en 2016 avec son album Voices. Le groupe est plus tard revenu avec Tears of a clown (paru à la pire période, fin 2019, à peine quelques mois avant la crise sanitaire ayant certainement empêché le groupe d’en assurer une promotion correcte), trait d’union entre Voices et ce Dark carousel qui nous est aujourd’hui offert. Un trait d’union tant visuel – la jeune femme de l’album précédent, qui tenait la tête décapitée du clown de Voices, a grandi (même si je trouve la pochette vraiment moche et ratée, il me semble bien qu’il s’agit de la même personne) et semble aujourd’hui quelque peu désemparée. Trait d’union musical aussi, Syr Daria nous proposant 10 titres puissants, qui piochent autant dans le thrash naissant de la Bay Area (d’évidentes influences Metallica ou Slayer – le chant proche de celui de Hetfield sur Pogo, les riffs saignants de The beast is back, Fate) ou de la NWOBHM, le jeune Iron Maiden en tête enrobent des compos toujours efficaces. Syr Daria réussit cependant à s’éloigner de ses influences pour apporter sa touche et sa personnalité à ces morceaux qui donnent vraiment envie de secouer la tête Pour ne pas gâter l’affaire, le chant anglais est ici très agréable car la langiue est maitrisée et compréhensible. Il reste maintenant à nos amis de l’Est (le groupe est originaire de Mulhouse) à tourner pour soutenir ce disque qui mérite de vivre pleinement.

CRAZY JESSE: Somewhere

France, Rock rugueux (M&O, 2025)

Fondé en 2017, Crazy Jesse est un trio de rock furieux. Composé de la chanteuse Jesse (tiens donc…) et des frères Nico et Cédric, le groupe publie un premier album en 2022 – Le fil de l’histoire – lui permettant de se présenter au public via le Off du Hellfest ou des premières parties (dont Aston Villa ou Manau). Avec Somewhere, le groupe nous offre 11 titres d’un rock furieux et bigrement efficace. La voix de Jesse est à a fois hargneuse et rugueuse, du genre de celles forgées dans les clubs enfumés des bas fonds londoniens ou new-yorkais, puissante et, surtout, pleine de cette chaleur bluesy et soul qui fait mouche. Il y a tout au long de cet album une vraie personnalité, une vraie chaleur et aucun morceau ne se répète. Ok, on remarquera un certain amour pour Motörhead (l’intro de Don’t push me down, par exemple) mais il y a bien plus. Du groove, du feeling, de la détermination, cet album se laisse écouter d’une traite. Si sur scène le groupe est aussi efficace, on vous attend avec impatience!

Interview: KRASHKARMA

KrashKarma@Dropkick Bar Orléans 11sept 25

Interview KrashKarma – entretien au Dropkick Bar d’Orléans le 11 septembre 2025 avec Niki (chant/batterie) et Ralf (chant/guitare/basse)

Nous sommes aujourd’hui le 11 septembre, pas une date de bons souvenirs, d’autant moins sur la tournée World on fire (les deux rient). Nous nous sommes rencontrés il y a deux ans à Rebrechien. Que s’est-il passé pour vous depuis ? Vous avez sorti un album et, depuis, vous tournez sans cesse !

Niki : Exactement. C’est, en gros, exacetement ça. Nous tournons sans cesse avec l’album Falling to pieces, en Europe, aux USA et nous sommes de retour en Europe pour la dernière partie de notre tournée. Ensuite, nous rentrons pour commencer l’écriture du prochain album.

Vous ne l’avez pas encore entamé ?

N : Non… En fait, on est toujours en train d’écrire, mais l’enregistrement ne commencera qu’au début de l’année prochaine.

Vous écrivez donc tout le temps, mais vous publiez aussi de nombreuses vidéos. Je suis épaté par le nombre de vidéos que vous avez publiées, parfois pour une seule chanson. J’ai l’impression que vous regardez des choses qui pourraient vous servir pour un clip…

N : Exactement, on a une idée et on la met en place. Que pouvons-nous faire ? Comment pouvons-nous le faire ? Parfois ça fonctionne, parfois, non (rires). On ne les sort pas si elles ne fonctionnent pas !

Ralf : tout a commencé quand on a sorti l’album il y a deux ans : on était en tournée avec Butcher Babies, on a tourné en Europe, aux USA et on est rentrés à la maison. On s’est rendu compte qu’il y a de nombreux très bons albums mais que le public ne connait pas, il faut les faire exister. Sur la dernière tournée, nous avons décidé d’être plus actifs en matière de vidéos et de réseaux sociaux, c’est le seul moyen d’être vraiment actif.

N : En mettant la musique en avant. Nous ne sommes pas des créateurs de contenu, c’est la musique qui compte. Nous créons des vidéos pour illustrer notre musique, pas l’inverse.

Qui se charge de regarder et sélectionner toutes ces intros de vidéos ? L’un d’entre vous ou tous les deux ?

R : C’est moi, je me charge de tout. Ça a commencé avec moi parlant de ma guitare, comment elle fonctionne, et c’est devenu viral. Ça nous a apporté beaucoup d’attention, et on a vu nos chiffres sur YouTube, Spotify grimper en flèche. On a compris qu’on avait besoin de créer des vidéos. J’ai vu un comédien qui faisait ce genre de vidéo, et j’en ai parlé à Niki : « là, c’est toi, mais au lieu d’aterrir sur une table de pic-nic, tu atterri derrière la batterie » (elle confirme).

Alors puisque nous parlons de batterie, Niki, tu dois me rassurer : ton tabouret est complet ? Il y a bien le siège ?

N (elle explose de rire) : Pourquoi, tu m’as vue chuter parfois ?

Non, je t’ai vu cracher de l’eau !

N (rires) : ah oui ! J’espère aussi qu’il est entier ! On vérifiera avant !

Revenons à la tournée : comment se passe-t-elle jusqu’à maintenant ?

N : Superbement ! Très cool, pour le moment, on n’a fait que la France. On a fait des festivals cet été, puis nous sommes retournés aux USA pour quelques concerts et nous venons de revenir. C’est notre cinquième concert et jusque-là, tout va bien. Il y a eu le festival de Mennecy entre temps. Le public français est vraiment bon avec nous, on passe vraiment de très bons moments et nous sommes très heureux de voir cette relation continuer et grandir.

Tu viens de le rappeler, vous donnez de nombreux concerts en France, alors qu’appréciez-vous en France ?

N : Les gens !

R : La nourriture ! et le pays ! Le vin ! (rires)

N : L’attitude des gens en général, aussi. Il y a beaucoup d’énergie. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais on s’arrange très bien de cette attitude et de l’esprit de la communauté metal. On a l’impression que tout le monde se connait, les gens sont très proches, c’est exceptionnel. Le vin ne fait pas de mal, le fromage non plus (rires) !

R : Les gens sont très cool, et la culture française est très riche. Il y a eu la révolution, et le pays, les gens, semblent très progressistes. Les Français sont très sympas, mais tu ne la leur fais pas à l’envers.

Et que n’aimez-vous pas en France ?

N (sans réfléchir) : les parkings (rires) ! (Note : ils ont tourné près d’une heure dans Orléans pour trouver une place pour leur van)

R : On a toujours un van ou un bus… Partout en Europe les parkings font 2m de haut. Mais en France, c’est 1,80m ! Alors il n’y a nulle part où nous garer sauf dans la rue !

N : On a pris le plus petit van possible pour éviter ce genre de situation, mais en France, ça ne marche pas !

Depuis deux ans que vous jouez régulièrement en France – vous étiez hier à Paris…

N : C’était notre premier concert à Paris, hier !

Vous avez le sentiment que le public vous suit et grandit ?

Tous les deux : Oui, oh que oui !

N : On le voit depuis notre premier concert ici il y a deux ans. On n’a pas donné des tonnes de concerts en France, mais à chaque fois, le public est plus important. On reconnait des visages, les gens reviennent avec des amis. Oui, le public grossit vraiment. Hier, on a joué à Paris pour la première fois, à… La Dame de Canton, un…

R : Un bateau ! On a joué sur la Seine ! C’était une expérience !

N : On a raté la révolution de l’autre côté de la Seine, pas la révolution, des manifestations ! On a simplement vu les convois de police mais ne s’est pas mêlés à tout ça, on était curieux, on avait envie de voir ça, mais… on préfère être en sécurité !

Il va y avoir un nouvel album. Même si vous n’avez pas vraiment commencé l’écriture, de quelle manière imaginez-vous cet album différent du précédent ?

R : C’est une question très intéressante parce que nous y réfléchissons tout le temps. A chaque fois, on compose, on se fait des plans et… le résultat est complètement différent ! On a toujours quelque chose en tête mais, quand on commence à écrire et jouer, ça se transforme en son propre truc. Nous, nous faisons de notre mieux pour que ce soit bon.

Donc, ça prend son envol, ça devient une sorte de bête, comme ta guitare ?

N : Ouais ! Et ça évolue, toujours. Une fois qu’on est vraiment dans le process de composition, on laisse les choses avancer d’elles-mêmes. Nous avons une idée, mais elle évolue, comme le dit Ralf. On adore ça, et on cherche toujours à repousser nos limites.

Maintenant, en dehors du fait d’être un duo, composé d’une femme batteuse et chanteuse et d’un… comment on peut te décrire ? guitariste bassiste chanteur, comment décririez-vous la musique de KrashKarma à ceux qui ne vous connaissent pas ?

R : Simplement que nous sommes un groupe de metal avec une touche de ce qu’on aime : du thrash, du death, un peu d’indus ou de trip hop.

N : Le punk, aussi, dans notre attitude. C’est plus dans notre approche…

R : C’est notre façon d’être sur scène…

Une dernière question avant de vous laisser aller diner : quelle pourrait être aujourd’hui la devise de KrashKarma ?

N : Notre devise ? Pas de prisonniers (rires) !

R : Tu sais, notre tournée s’intitule « world on fire tour ». On a l’impression que le monde est en feu, pas dans le bon sens, des idées haineuses semblent se propager, la haine, le racisme… Alors notre devise pourrait être « combattre le feu par le feu » (Niki approuve).

N : Oui, combattre le feu par le feu… En fait, on a pensé au nom de l’album alors que Los Angeles était en feu. On était au milieu de ces incendies, du vent lorsqu’on a pensé à ce titre d’album. Alors, oui, il y a beaucoup de double sens. Notre systrème politique est en train de s’éfondrer…

Non… c’est pas vrai ? (rire général). J’ai dit que c’était ma dernière question mais en fait, non, revenons quelques questions en arrière : qu’aimez-vous aux USA ?

R : la Californie, faire du surf, du skate, l’océan, la météo, le beau temps, les gens sont super sympas, L.A. est un endroit multiculturel, il y a des gens de toutes origines…

N : Et c’est une ville très artistique. C’est ce qu’on aime aux USA : la Californie et Los Angeles !

Alors terminons avec ceci : que n’aimez-vous pas aux USA ?

R : le système politique ! Il est corrompu, tout le monde le dit mais on a l’impression que tout le monde s’en fout…

N : Et ça se propage comme un feu ! Tu vois, on y revient toujours !

KETY FUSCO: Bohème

Suisse, indé(« pendant », « finissable », mettez le suffixe souhaité) (Daydream music, 2025)

C’est une étrangeté qui est arrivée dans ma boite aux lettres. Une étrangeté nommée Bohème et signée Kety Fusco. Cette dernière est une harpiste suisse reconnue qui s’impose depuis quelques temps dans la musique contemporaine. Avec Bohème, la jeune femme explore des horizons étranges, à la fois pop et rock, éthérés ou oppressants et crée des ambiances intrigantes, sombres ou joyeuses, dignes de BO de films divers. Tout au long des 9 titres de cet album, on se plait à visualiser des images, des lieux, des collaborations variées avec divers artistes et musiciens, comme Jean-Michel Jarre, Mike Oldfield ou encore Iggy Pop qui ne s’y est pas trompé, lui qui ressasse d’une voix grave et horrifique « the harp is not heard… so much » (sur She) tel qu’il le faisait déjà, plus légèrement, sur la BO de Arizona Dream (en parlant d’un poisson…) Hormis par ses aspects gothiques , on est loin, très loin du rock, certes. Le travail d’ambiances n’en est pas moins remarquable. La harpe est, en effet, un instrument rare et les amateurs (n’est-ce pas Laurène Telennaria/Orkhys?) sauront se plonger dans ces univers brillamment concoctés (excepté Für Therese plus que largement inspiré par une certaine Lettre à Elise) par Kety Fusco. Bohème est un album à part, aussi fascinant qu’hypnotique et envoutant. Une évasion reposante et bucolique dans notre monde de metal.

CHASING LANA: State of mind

Australie, Heavy rock (Ep, M&O, 2025)

Inconnu de nos service, ce State of mind, nouvel Ep de Chasing Lana, est une très agréable surprise. Formé à Melbourne, en Australie, le groupe qui se présente comme une formation de hard rock navigue plutôt sur les eaux plus modernes de Alter Bridge, The Offspring ou Nickelback que sur le terrain des Rose Tattoo, Angel City et consorts. Les cinq titres sont à la fois déterminés et pop, entrainants et chantants. Bref, on se surprend à se dandiner sur les riffs puissants de Sick like me ou de Sever, on se laisse entrainer dans le monde plus brutal de Crash and burn et de Queen of the night ou des bons sentiments de Light in the dark, une ballade acidulée qui monte comme il se doit en puissance. Du bon stadium rock, joyeux et populaire, celui qui uni les foules et les fait bouger en cadence, le genre qui fait mouche.

LETHERNAL UTOPIA: Illusion of time

France, Metal symphonique (M&O, 2025)

Un riff heavy qui fait secouer les cheveux introduit Illusion of time, le premier album des Français de Lethernal Utopia. Puis une voix cristalline vient faire des vocalises. Pas de paroles mais un esprit metal puissant et symphonique. Ce chant féminin se confronte rapidement à la rugosité sombre d’une seconde voix, masculine. L’album explore ensuite des univers qui vont du metal des années 90 à du metal presque core plus contemporain, avec des riffs heavy à la Maiden d’autres plus thrashisants. Les 9 titres plus un bonus sont malheureusement chanté dans un anglais difficilement compréhensible. Dommage car le groupe instille une variété de genres qui enrichit son propos. Malgré cette faiblesse si commune aux groupes hexagonaux (et ces vocalises qui peuvent parfois devenir irritantes – non, tout le monde n’apprécie pas l’exercice), Lethernal Utopia signe un premier album puissant, rugueux et varié, une carte de visite assez prometteuse.

MÜ: Le vertige

France, Rock progressif (M&O, 2025)

Si le morceau titre débute avec beaucoup de douceur et de bienveillance, il sombre rapidement dans un univers de nuances qui transforment Le vertige en un espace protéiforme. passe en effet de la tendresse à la rugosité avec une facilité – et une forme d’évidence – déconcertante. La poésie recherchée par les Français se retrouve tout au long des 6 morceaux de cet Ep qui nous replonge avec bonheur dans un esprit rock indépendant des 90’s tout autant que dans la rage plus récente du metalcore. Le mariage des ambiances est ici très efficace, interpelle, intrigue et attire. Aussi à l’aise en français qu’en anglais (Fate and ashes), la formation explore avec bonheur tous les univers sonores qui l’inspirent. Clairement, Mü se détache d’une scène trop lisse et répétitive. C’est ce qui fait sa force et son intérêt.

ELECTRIC JAGUAR BABY: Clair obscur

Stoner, France (Autoproduction, 2025)

Loin d’en être à leur coup d’essai, les Français d’Electric Jaguar Baby reviennent avec Clair obscur, un troisième album composé de onze titre plus un bonus. en effet, le duo formé par le batteur franck et le guitariste Antoine – tous deux se partageant le chant – a vu le jour en 2015, a proposé plusieurs Ep avant un premier album en 2019 suivi de Psychic death safari en 2022. Le troisième album est souvent celui d’un tournant, celui qui force les artistes à composer de nouveaux titres et à se réinventer. Taillé dans le stoner psychédélique flirtant avec le fuzz et le garage rock, ce nouveau disque semble enregistré dans des conditions minimalistes tant il craque à merveille en tous sens. On est dans le jus du DIY total. Ce qui est un bien pour la musique, certes, vintage, saturée et joliment efficace, mais pas pour l’anglais, incompréhensible et baragouiné avec une patate dans la bouche… Musicalement, cependant, le groupe nous fait planer et voyager dans ces contrées où les champignons font rigoler. Dommage pour la langue qui, à mes oreilles, vient gâcher le plaisir de l’écoute.

HELLOWEEN: Giants & monsters

Allemagne, Heavy metal (RPM, 2025)

C’est sans doute l’une des sorties les plus attendues de ce second semestre 2025, et pour cause! Quatre ans après le splendide album éponyme de la « réunion augmentée » unanimement salué par la critique et le public, Helloween revient avec Giants & monsters, son nouvel album composé de 10 titres, variés et enjoués comme savent si bien le faire les Allemands. A la question « le retour de Kiske et Hansen ne sera-t-il qu’un feu de paille?« , le groupe apporte aujourd’hui une réponse claire: certainement pas! Helloween se montre plus uni que jamais et tout aussi créatif que dans ses meilleures années. Qui plus est, célébrant cette année 40 ans de carrière, le groupe ne pouvait se planter. Si l’on s’attarde volontiers sur la pochette, une œuvre signée Elian Kantor, on se penche avec bonheur sur les nouvelles compositions qui sont un joli condensé de ce que le groupe nous a offert tout au long de ces quatre décennies. Des titres épiques et envoutants (Giants on the run qui alterne entre couplet doux et refrain enlevé avant de monter en puissance, Savior of the world plus foncièrement speed ou Majestic avec son break méditerranéen – ou hispano oriental – second titre le plus long avec ses 8’08 qui viennent clore l’album), des incursions plus popisantes (A little is alittle too much, Hands of god – le titre qui me convainc le moins) ou ses tonalités toujours très festives (We can be gods ou This is Tokyo, déclaration d’amour à la ville citée). On s’attardera surtout sur le grand moment de l’album, ce Universe (gravity for hearts) qui, tout au long de ses 8’24, explore toutes les amours musicales qui ont fait de Helloween la légende que le groupe est devenu. La recette à trois guitares et, surtout, à trois chanteurs a depuis longtemps convaincu et continue aujourd’hui de faire des merveilles. On attend maintenant de retrouver les 7 mercenaires sur scène, notamment celle du Zénith de Paris le 22 octobre prochain.

Séance de rattrapage: SIGNS OF ALGORITHM: Sunchaser

Belgique, Metalcore (Autoproduction 2025)

Les amateurs de metal Made in Belgium connaissent sans doute déjà Signs Of Algorithm qui sévit depuis maintenant une bonne douzaine d’années. Une période qui a permis au groupe de sortir en 2015 un premier album, New horizons yet to come, suivi un an plus tard de Harbinger. Depuis ses débuts, la formation de metalcore a donné plus de 300 concerts et participé à des festivals de renommée internationale parmi lesquels on remarque les Graspop, Metaldays ou encore Alcatrazz. La crise sanitaire a forcé Signs Of Algorithm a prendre du recul, la formation se retrouvant en 2024 pour enregistrer ce nouveau méfait. Clairement, les amateurs de chant mélodieux et raffiné passeront leur chemin, ce n’est pas le propos musical. Violence et détermination sont, quant à elles, bien présentes au rendez-vous au travers de ces 9 titres explosifs de bout en bout, exception faite d’Apotheosis, douce introduction de l’album brutalement interrompu par la rage du bien nommé Heavenless. Le « chant » guttural est souvent plus proche du black que de la colère et le groupe ne laisse guère de répit jusqu’au conclusif We all bury our sins. Un album qui ne cherche aucune finesse mais se veut direct et efficace.