ALCATRAZZ: V

Hard rock, USA (Silver Lining, 2021)

Un nouvel album d’Alcatrazz un an à peine après le sympathique Born innocent? Un changement notable sur V: le remplacement de Graham Bonnet au chant par une autre grande voix, Doogie White. Hein, pardon? Même si j’aime beaucoup White, c’est quand même un comble que Bonnet, fondateur d’Alcatrazz dans les 80’s, Bonnet qui a mis au jour le talent insolent d’Yngwie Malmsteen, se fasse évincer par le reste du groupe « reformé » en 2017. C’est l’empreinte vocale de la formation qui se fait virer, une identité à part entière… Alors il va falloir se distinguer, les gars! Guardian angel, très power metal genre Helloween meets Stratovarius, démarre sur les chapeaux de roue, et propose des mélodies speede qui évoquent la technique de Blackmore alliée à la vélocité de Malmsteen. Genre: voilà ce qu’on fait. Mais clairement, il manque quelque chose, difficile de reconnaitre Alcatrazz. Les mélodies sont certes efficaces, mais parfois pompeuses. Sword of deliverance fait flop et ce n’est que le troisième titre… La suite alterne entre puissance-speed mélodique (Target et ses lignes plus que malmsteeniennes se révèle plutôt réussi, profitons-en) et titres passables (le téléphoné Blackheart au refrain foiré), voire carrément inutile à l’instar de cet insipide Maybe tomorrow…  Et ce Grace of god, qu’en penser? Comble du comble, c’est une reprise du titre co-écrit par Doogie White avec la version revisitée de Tank (comprenez sans les frangins Brabs ni Algy Ward) figurant sur l’abum War nation de 2012. Mais cette version, à laquelle viennent s’ajouter des claviers, est moins réussie, trop pompeuse. Au final, ce V a autant en commun avec Alcatrazz que le Tank mentionné ci dessus pouvait avoir de commun avec le Tank originel. A vouloir trop en faire, Alcatrazz frôle l’usurpation d’identité. Passable, pour le moins.

MOTÖRHEAD: Louder than noise… live on Berlin

Hard rock, Angleterre (Silver Lining, 2021)

Depuis le décès de Lemmy, on aurait pu s’attendre à des sorties régulières de lives et d’inédits de Motörhead. Pourtant, non… Car le dernier live remonte à 2016 (Clean your clock) et le dernier album à 2017 avec les reprises de Under Cöver. Alors autant dire que ce Louder than noise…live in Berlin fait, malgré une pochette d’un goût… euh… « douteux », un peu du bien. Car même si la lecture des titres est sans surprise – environ 9 morceaux identiques de live en live – force est de reconnaître que dès les premières notes de basse, et dès le tronqué « We are Motörhead », une chose est sure: putain, Motörhead, live ou studio, ça manque vraiment! Parce que ce live, enregistré le 5 décembre 2012 – soit pas dans les meilleurs jours de Lemmy, déjà très fatigué – à Berlin – en Allemagne, comme son prédécesseur, le sus-nommé Clean your clock – même s’il est loin d’être le meilleur que le trio nous ait offert (la faute à une setlist sans vraie prise de risque et à un groupe quasiment en mode automatique), ben, c’est du Motörhead et ça dépote grave du début à la fin. En tous cas sa version cd: 14 morceaux (plus 1 solo de guitare, String theory et un solo de batterie non répertorié)  parmi  lesquels, comme mentionné plus haut 9 figurent déjà sur le précédent live. Mais peu importe, la puissance est là, la frappe de Mikkey Dee puissante et sans faille, le soutien de Phil Campbell impeccable même si Lemmy semble en petite forme. Pas trop de communication avec le public mais… La version DVD est, quant à elle, clean, le son propre, l’image impeccable. Avec une bonne demi douzaines de caméras, le trio est filmé sous tous les angles, le public (dont une partie de la fosse baignée dans une lumière constante quelque peu dérangeante) agit en quatrième homme discret mais agité. Quelques surprises pointent ci-et là comme Over the top ou le moins courant You better run (ainsi que le sticker No One Is Innocent sur l’Explorer de Campell sur Going to Brazil en est une… Cocorico). Que penser de ce Overkill, final classique, en compagnie d’un Anthrax au complet, dont on ne pourra que déplorer le trop plein de stroboscopes qui empêchent de voir tout ce beau monde au mieux et dont on se demande aussi ce que fait Belladonna avec sa sacoche… Ceux qui ont assisté à un ou des concerts de cette tournée de 2012 se souviennent d’un groupe fatigué. On ne pourra ici que constater l’énergie retranscrite par le montage, qui rend entièrement justice à Lemmy – quasi immobile – et sa bande. Mais, fatigué ou pas, on s’en fout au final… Ce live vient simplement nous rappeler deux cruelles réalités: que Motörhead nous manque vraiment ainsi que les concerts… Putain d’époque. Vivement qu’on retrouve le chemin des salles et des décibels…

SAXON: Inspirations

Hard rock, Angleterre (Silver lining, 2021)

Coincés, comme nous tous, à domicile, sans autre choix que de s’occuper comme ils peuvent, les 5 de Saxon se sont retrouvés autour d’un projet commun qui a germé à cause du confinement. Même si un nouvel album est prévu, pour le moment dans l’impossibilité de le défendre, Biff et sa bande ont choisi de se faire plaisir en enregistrant un album de reprises, celles qui furent, comme nous en informe le titre de l’album, leurs Inspirations. Sans surprise, on retrouve un bon paquet de hit des 70’s, et quelques extrapolations. Sans surprise non plus, ce sont de grands noms auxquels Saxon a choisi de rendre hommage: des Rolling Stones (Paint it black) à AC/DC (Problem child), le groupe pioche dans le lourd et l’efficace. De Motörhead à Led Zeppelin, en passant par Deep Purple (Bomber, Speed King, Immigrant song) ou la reprise version Black Sabbath de Evil woman font partie des plus heavy. POur se faire plus original, sans toutefois aller explorer des terres surprenantes – on reste dans la zone de confort et les repères du rock – Saxon reprend également les Beatles ou Thin Lizzy. Pas de gros risque, donc, pas de grande surprise non plus. Sauf cette version de Hold the line de Toto à laquelle d’aucun n’aurait pas forcément pensé. Ok, les Anglais choisissent la sécurité et ne prennent pas de risques particulier mais réussissent à respecter les VO tout en apportant un son typique de Saxon. Heavy, gras, on reconnait la patte du quintette même si on dirait que c’est Ozzy qui s’égosille sur Evil woman. Et, franchement, en plein lockdown, alors que personne ou presque ne peut voyager… quelle bonne idée de conclure sur ce See my friends. Un joli clin d’oeil plein de cet humour typiquement anglais, non?

SOEN: Imperial

Suède, Progressif (Silver Lining, 2020)

Le duo fondateur et pilier de Soen, Joel Ekelöf (chant) et Martin Lopez (batterie) a une nouvelle fois pu compter sur la participation du guitariste Cody Ford, déjà présent sur Lotus en 2019. Ce dernier voyait les Suédois (bon, la formation est aujourd’hui plus internationale que proprement suédoise…) faire un grand pas en avant. Lykaia (2017) avait déjà fait une quasi unanimité au sein de la communauté metal, et Lotus avançait encore plus vers la perfection, offrant des guitares plus rudes sur un fond tout aussi aérien. Ce chemin est tout aussi notable sur Imperial, nouvel album qui porte plus que bien son nom: Cody, désormais bien intégré, apporte un son plus rugueux encore, contrebalancé par la légèreté apparente des mélodies et la voix douce et envoûtante de Joel. Au travers de ces 8 titres, qui mêlent rage et douceur, tempête et accalmie, Soen démontre une nouvelle fois que puissance peut rimer avec excellence. Si l’univers progressif est incontestable, Soen a désormais son propre univers musical, très loin des cadors du genre dont il se détache avec brio. Et puis cette pochette est elle un signe? Imperial, avec sa pochette noire, sa signature vernie et son serpent, pourrait-il devenir à Soen ce qu’un certain Black album fut à vous savez-qui ? C’est en tout cas tout ce qu’on peut lui souhaiter tant Soen s’approche de la perfection. Si seulement ce pouvait être aussi simple…

DIAMOND HEAD: Lightning to the nations 2020

Heavy metal, Angleterre (Silver lining, 2020)

Certains célèbrent l’anniversaire d’un album en en proposant une version remastérisée, rehaussée de faces B et raretés, d’autres en organisant un tournée dédiée pour jouer l’album dans son intégralité. Plus rares sont les formations qui choisissent de réenregistrer l’opus dans sa totalité. C’est ce que nous propose aujourd’hui Diamond Head, pilier de la NWOBHM, avec ce Lightning to the nations 2020. Ce choix s’avère rapidement plus que judicieux. Bien plus « coup de jeune » que « lifting », cette nouvelle version s’avère fidèle à l’originale – d’abord connue sous le nom de White album à sa sortie en 1980 avant d’être rebaptisées Lighning to the nations au détour d’une réédition – désormais introuvable. DH a démontré avec ses dernières livraisons (impossible de passer à côté de The coffin train paru l’an dernier) être en forme et ses musiciens unis. Le chant de Rasmus Bom Andersen est plus juste que ne pouvait l’être la version originale chantée par Sean Harris, c’est la différence la plus notable. L’esprit originel est conservé et embelli, et la production renforce et modernise la puissance de ces titres. Diamond Head ne se contente pas seulement de reprendre ses propres titres, il en rajoute 4, et non des moindres. Bouclant la boucle, c’est au tour de Brian Tatler (guitare), fondateur du groupe et seul membre originel, de reprendre Metallica avec un morceau emblématique de son premier album, No remorse. Un juste retour des choses lorsqu’on se souvient que Lars Ulrich et James Hetfield, fans ultimes du combo anglais, ont repris avec Metallica une bonne moitié des titres de cet album (Am I Evil?, Helpless, It’s electric). On y trouve également le légendaire Immigrant song (Led Zeppelin), Sinner (Judas Priest) et le moins connu Rat Bat Blue (Deep Purple). Des défis au regard de la popularité et de la variété des chanteurs d’origine, défi dont se sort brillamment Rasmus. Ce Ligntning to the nations 2020 est une parfaite opportunité pour redécouvrir un des mythes qui a construit ce Heavy metal qui nous est cher, alors pourquoi se priver? Superbe de bout en bout. Joyeux Noël!

DOKKEN – The lost songs: 1978-1981

USA, hard rock (Silver lining, 2020)

Dokken… ah, Dokken et les guerres incessantes entre Don Dokken, chanteur et fondateur du groupe et George Lynch, prodige de la six cordes. Ah, Dokken et son arrivée dans le monde discographique grâce au label français Carrère, séduit par le hard rock depuis qu’il a signé Saxon. Dokken et son indispensable triptique Tooth and nail (1984), Under lock and key (1985) et Back for the attack (1987)… Oui, mais Dokken a aussi eu une vie avant, même avant son premier album, Breaking the chains (1983). Le chanteur a remis la main sur de vieilles démos, les a finalisées tout en gardant le son d’époque, et nous les livre aujourd’hui pour que nous, ses fans, puissions aussi profiter des origines du combo grâce à ce The lost songs: 1978-1981. Euh, au fait, pas encore de Lynch ici, il s’agit vraiment d’enregistrements bruts, à l’exception des deux derniers titres, Liar et Prisoner, enregistrés en public. Alors voilà, au fil de mon écoute, je me pose une question simple: sachant que cette période m’a toujours fait vibrer, en me replongeant dans ces 80’s naissantes, aurai-je aimé Dokken? Cette version de Dokken, naturellement. Pas sûr. Le chant est encore timide et peu affirmé sur Step into the light, Day after day, les ballades trop nombreuses et sirupeuses (Day after day, Rainbows…). Les groupes de cette scène florissante se connaissaient, se croisaient, fréquentaient les mêmes clubs et se stimulaient, et l’on retrouve ici des traces de Mötley Crüe (certaines lignes de chant à la canard) ou Ratt (Juan Croucier a d’ailleurs co-écrit Hit and run) ou encore Great White (le son et le style de guitare sur le précité Hit and run) parmi d’autres. Si la fin propose un Dokken plus dur et rentre dedans (le rapide et furieux No answer ou le nerveux Back in the streets), l’en,semble reste assez classique. On se rend vite compte de ce que peu apporter une oreille extérieure, Felony en étant le meilleur exemple, seul titre que l’on retrouvera plus tard sur la première galette. Ne vous y trompez pas, le Prisoner ici présenté n’a rien de commun avec celui figurant sur Back for the attack. En résumé, ces « chansons perdues » ne marqueront pas vraiment l’histoire du metal ni celle du groupe. Un document qui ne s’adresse qu’aux fans ultimes, mais rien de plus.

NAKED SIX: Lost art of conversation

Rock énervé, Angleterre (Silver lining, 2020)

Naked Six, c’est quoi? Déjà, c’est un trio. Avouez que, dans ce contexte, se nommer « les 6 nus » c’est étonnant… Ensuite, il suffit d’ouvrir le livret pour qu’un nom sonne familier: Seb Byford. Ah, merde! encore le groupe d’un fils de… Pff… Oui, mais, seulement voilà: le groupe de Seb , fils de Biff, chanteur de Saxon, tient ici le micro et la guitare aux côtés des frangins Witts, Callum  à la basse et Tom à la batterie.Les trois débarquent, que dis-je?, déboulent avec Lost art of conversation, un premier album énervé à souhaits. Dès l’introductif  21st century brawl, on sait que fiston et copains ont décidé de s’éloigner du heavy rugueux, prolo et populaire de Saxon. Impossible de comparer ce titre aérien (du Pink Floyd sous amphèts…), lent et sombre à la joie de vivre à fond de papa. La suite se rapproche plus du rock enragé des 70’s, voire du punk de la fin de cette même décennie. Noisy et catchy, l’ensemble, qui par instants se rapproche de l’esprit festif d’un Royal Republic en plus crade, déménage en allant droit au but. Pas de fioritures, pas de chichis, Naked Six a la gnaque, vise l’urgence simple et efficace. Plus l’album défile, plus il est évident qu’il s’agit bien du projet d’un groupe et non de celui d’un fils de. Naked Six a une vraie personnalité et il y a urgence à les découvrir.

BUFFALO SUMMER: Desolation blue

Pays de Galles, Hard rock (Silver lining, 2019)

Ce groove! Cette voix! Buffalo Summer revient quatre ans après un Second sun à tomber avec Desolation Blue, un album teinté de blues et de rock sudiste, de cet esprit 70’s teinté de funk. Le message est clair dès The power & the greed qui introduit ce nouveau disque: on prend les mêmes et on recommence. Après tout, pourquoi changer une formule qui marque des points? Ok, une question s’impose: pourquoi a-t-il fallu 4 longues années pour donner naissance à un troisième enfant? A voir quand ils pourront en parler. Hit the ground running a de faux airs de Thunder, If walls could speak, plus speed, lorgne plus du côté des hard rockers des 70’s et fait mouche avec son refrain chantant et imparable. La voix d’Andrew Hunt, chaleureuse et envoûtante, fait des étincelles à chaque instant. Variant les plaisirs, Buffalo Summer sait aussi explorer des sonorités qui lui sont inhabituelles, comme sur When you walk away avec quelques tentatives… « électro ».  Last to know est plus proche de la complainte acoustique qui se fait électrique à la moitié du morceau, tandis que Dark valentine plonge directement dans le blues accompagné d’un orgue Hammond et évoque Deep Purple période Jon Lord. Seulement, si c’est bien foutu, ce titre manque de personnalité, trop déjà entendu. Deep water plonge dans un hard rock classique, Everybody’s out for number 1 taille dans le vif. Buffalo Summer se fait plaisir en variant ses plaisirs mais toujours tape dans la musique des 70’s. Sans doute un ton en dessous de Second sun, ce Desolation blue, bien que plein de bonnes surprises, aurait peut-être trouvé avantage à enregistrer avec plus de spontanéité. Mais n’empêche… ça groove sérieux chez les Anglais!

ANNIHILATOR: Ballistic, sadistic

Thrash, Canada (Silver lining, 2020) – Sorti le 22 janvier 2020

Comme depuis quelques années déjà, et malgré ce que peut laisser penser la photo de groupe à l’arrière du disque, Annihilator, sur disque, se résume à Jeff Waters. Cette fois-ci, alors qu’il avait programmé la batterie sur son précédent album, For the demented en 2017, son compagnon de scène, Fabio Alessandrini, se charge des parties de batterie. Waters, lui, est responsable de tout le reste: chant, guitare, basse, production, mixage… Et il a bien raison car on n’est jamais mieux servi que par soi même. Et si David Coverdale chantait – et le chante encore – qu’il marchait au milieu du Blues, Monsieur Waters pourrait sans complexe le paraphraser avec un joli « I’m walking in the middle of the thrash ». Car de nouveau, le voici qui nous délivre dix cartouche enflammées et enragées. Enragées par l’époque, qui fournit visiblement au Canadien toute la matière pour entretenir sa colère. Si la mélodie est omniprésente, la rage de ses guitares et la violence rythmique puisent aux sources du thrash d’antant, avec, qui en douterait, un son résolument moderne. Et verbalement, il y en a pour presque tout le monde, mais visiblement, la religion et les comportements extrémistes sont la première cible. Si les Armed to the teeth ou The attitude, qui introduisent l’album, sont rentre dedans comme on aime, Annihilator passe à la vitesse supérieure dès Psycho ward – et son remarquable « He’s a god and a savior, He belongs in the psycho ward » – qui déboulonne les cervicales. Mais ce n’est rien en comparaison de l’ultra speedé  Out with the garbage (quel travail à la batterie!), explosif de bout en bout. Forcément, la suite pourrait avoir l’apparence de calme mais il n’en est rien. Dressed up for evil, One wrong move ou encore The end of the lie sont tout aussi explosifs et entraînants faisant de ce Ballistic, sadistic une des meilleurs albums d’Annihilator de ces dernières années, qui étaient déjà très riches. Enfin la vraie reconnaissance internationale? Il serait temps, non?

APOCALYPTICA: Cell-0

Metal symphonique, Finlande (Silver lining, 2019)

Après avoir célébré le vingtième anniversaire de la sortie de leur premier album, Plays Metallica by four cellos, c’est à dire en donnant une petite vingtaine de concerts qui se sont rapidement ttransformés en une interminable série de 250 shows à travers le monde, Apocalyptica revient à ses sources: le metal symphonique instrumental. Sans jamais renier l’importance de l’époque avec chanteurs, le quatuor finlandais retrouve la voie et la foi. Mieux, puisque c’est le groupe lui-même qui prend en charge la production de ce Cell-O. Le titre se prononce d’ailleurs « Cell Zero », comme la cellule zéro, originelle. Le point de départ. Pas celui du groupe, mais celui de l’humanité. Démarrant avec le très inquiétant et lourd Ashes of the modern world, Apocalyptica donne le ton de l’album: sombre et lourd, bien que ci et là plus léger et lumineux, Eicca, Perttu et Paavo rivalisent de dextérité et de vélocité, entraînes, ou soutenus, par le martèlement de Mikko. Speed et mélodique, inquiétant et enjoué, chaque titre fait preuve d’une parfaite maîtrise et d’un toucher sans équivalent. Construit comme un roman musical, Cell-O se veut un reflet de la vie: après la chute du monde, la joie de la renaissance cède le pas à la dure réalité, avant que la vie ne remporte son combat. La mélodie omni-présente cède parfois sous le poids d’une cacophonie aux relents punk. Et pour ceux qui se demandent si Apocalyptica est toujours un groupe de metal, les titres à rallonge, où se mêlent puissance et mélodie, apporteront une réponse incontestablement positive. Alors rendez-vous est pris au Zénith où le groupe ouvrira pour Sabaton le 7 février. Un concert à ne pas manquer!